A l’heure où des critiques grincheux et pessimistes se lamentent sur le déclin du roman, il convient de rappeler qu’en ce début du XXIème siècle le genre romanesque ne s’est jamais aussi bien porté : la presse  n’annonçait-elle  pas la parution de 466 romans français pour la rentrée 2008 ? Certes, nous n’ignorons pas que  la quantité n’est pas toujours signe de  qualité, mais  ces chiffres témoignent de la vitalité du genre.

Si les lecteurs ont parfois du mal à se retrouver dans cette abondante production, c’est que le roman d’aujourd’hui – à l’image de l’ensemble de la société française- a  connu d’importants changements  au cours des vingt-cinq dernières années.

Cette brève promenade dans l’espace romanesque contemporain  sera centrée sur six romanciers qui nous paraissent illustrer les principaux courants du récit fictionnel contemporain. Il s'agit dans cette étape de poser quelques jalons ...

 

LES LIVRES

1  Le retour du sujet et l’Histoire revisitée.

Jean Rouaud : Les Champs d’honneur (Prix Goncourt 1990).

2  Le récit de filiation.

Annie Ernaux : La Place (1983)  et Une Femme (1988)

3  L’empreinte du social. La fusion du politique et et du poëtique  : François Bon : Daewoo(2004)

4 L’engagement remis en question. Une évocation sans complaisance de mai 1968 :

Olivier Rolin :  Tigre en papier (2002)

5 Le roman ludique et postmoderne :

Jean Echenoz : Je m’en vais ( Prix  Goncourt  1999)

6 Le roman cultivé :

Pascal Quignard : Terrasse à Rome ( 2000 )