Mardi 22 mars 2016 - Journée "Moun Alais tan pouli"
Avec Françoise ROUDIL et Geneviève MONNIER
Photos : Simone GONTIER - Geneviève MONNIER
Françoise Roudil a guidé les Thélémites à travers sa chère ville d’Alès, où « il n’y a rien à voir », dit-on généralement, en insistant sur les transformations qui ont jalonné son histoire, du 17° au 21° s notamment. Par exemple, les bords du Gardon ont vu s’édifier de 1960 à 1965 le quartier Rénovation où se sont élevées les barres du progrès après la démolition sans discernement de 597 immeubles.
Quelques rares témoins du passé ancien de la ville ont cependant survécu à ces « années Béchard », comme la porte de l’Hôtel des Ours de Mandajors (18°s) ou encore les vestiges de la Chapelle des Cordeliers retrouvés en rasant le théâtre bâti dessus au 19°s.
Le Fort Vauban avec ses canons tournés vers la ville témoigne des luttes sévères entre catholiques et protestants, tandis que se dresse à l’entrée du Bosquet la seule statue de bronze épargnée par les Allemands. C’est Pasteur, sauveur de la sériciculture cévenole, victorieux de la pébrine et de la flacherie qui décimaient dans les années 1880 tous les vers à soie de la région.
Le souvenir de Monseigneur d’Avéjan, l’évêque bâtisseur, est très présent grâce au Collège où Alphonse Daudet fut maître d’études, à l’Hôtel de Ville (vitrail de PAB et tableau La Paix d’Alais) et à l’Evêché maintenant occupé par la Caisse d’Epargne.
A la Cathédrale Saint-Jean, son organiste Thierry Martin a captivé le groupe par sa connaissance du lieu, de la rivalité catholiques-protestants et même des pouvoirs insoupçonnés de l’abbatiale de Saint-Gilles. Introduction admirable et inattendue à deux prochaines journées programmées par Thélème !
Après le déjeuner réparateur au restaurant …. Le Rabelais et un dernier parcours à pied (théâtre, Espace Chamson, usine électrique, Colombier….), nous rejoignons le Musée PAB. Toujours aussi passionnante, Mme Leplapou nous y dévoile les toutes dernières acquisitions jamais montrées encore : des merveilles !
Et pour finir, à tout seigneur tout honneur, le poème du Marquis de La Fare-Alais :
Alès, que j'aime comme une mère !
Alès, mon Alès si joli !
Il me faudrait le violon d'Homère
Ou le fifre de Goudouli,
Pour exalter comme tu le mérites,
Ton histoire et tes mérites,
En commençant par la fin
Quand, comme un poussin dans sa coque
Tu commençais à la Roque
Et finissais à Ferrebou.
Mais nous reviendrons, c’est promis, car nous n’avons même pas pu finir le « rien » et nous n’avons pas fait … les boutiques !