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Qui se douterait qu'en traversant Capestang aujourd'hui, l'on puisse découvrir un joyau de la fin du Moyen Age !

Inscrit au titre des "Monuments historiques "  A partir du XIV^e et XV^e siècle, une fois devenus les seigneurs incontestés de Capestang , les archevêques successifs se sont employés a y créer un château digne de leur rang. A en juger par le nombre d'actes signés à Capestang , les archevêques y passaient beaucoup de temps.

Sous l'épiscopat de Bernard de Fargues (XIV^e) des peintures murales héraldiques furent réalisées où alternent les armes de France et celles de B. de Fargues. Au milieu du XV^e siècle une commande du plafond peint à la savante complexité est demandée par l'archevêque Jean d'Harcourt. La salle d'apparat du château est le point fort de la visite avec les 5 poutres au décor de rinceaux sur fond rouge portées par des consoles sur lesquelles sont peintes des  gueules de Léviathan. 150 closoirs y sont conservés sur des thèmes d'une étonnante diversité : scènes religieuses ou profanes, de divertissement ou galantes, des courtisans ou manants , un bestiaire fantastique ou des animaux bien réels .Chacun de ces closoirs racontent une scène de vie du Moyen Age et les clés de lecture sont fournies par un centre d'interprétation , car une poignée de passionnés a sorti ces joyaux médiévaux de l'oubli. Notre guide conférencier Mr SAILLARD nous a permis ce fabuleux retour  en arrière puis nous avons découvert la Collégiale classée aussi au titre des "Monuments historiques".

On voit de partout la collégiale St Etienne , ce monument gothique de la fin du XIII^e siècle est atypique par ses dimensions accentuées par une nef inexistante et une tour clocher de 45m qui domine le village . La cathédrale de Narbonne et la collégiale se ressemblent car édifiées par les  mêmes maîtres d'œuvre . Malgré son aspect inachevé, cet édifice ne manque pas d'intérêts avec son chœur et son abside magnifiquement éclairés mais aussi sa tour clocher du haut de laquelle les courageux ont apprécié le panorama à 360° Elle se caractérise par des styles et des périodes de construction variés avec des modifications et ajouts au cours des siècles jusqu'au XIX^e. A l'intérieur sous une voûte de 27m , des vitraux réalisés par l'atelier du maître verrier Monvernay (1868), un autel Baroque du XVII^e en marbre de Caunes Minervois et des stallarmes néo-gothique de XIX ^e. Au centre du chœur une clé de voûte dédiée à St Etienne avec les armes de la cité : un aigle et un lion que l'on retrouve également au centre de la petite rosace avec la devise "La fortune sourit aux audacieux".

Il nous a ouvert ses portes après un copieux repas dans un restaurant d'Hérépian, qui possède de grandes salles au décor particulier dont de nombreuses collections surprenantes et éclectiques ont fait la joie des photographes !!!

 Dans le musée logé dans l'ancienne gare, nommé  Espace Campanaire A. Malraux , nous avons découvert l'univers magique du son et du feu ! La guide nous a conté l'histoire de la fonderie Granier  et nous a fait découvrir les secrets des artisans sonnaillers et des maîtres fondeurs à travers l'univers de cette ancienne fonderie avec la mise à son des sonnailles martelées et encuivrées, la technique de la cire perdue, les profils de la planche à trousser dont dépendront le timbre et la justesse de la note d'une cloche , ou encore comment la bille d'acier s'emprisonne dans le grelot de laiton ... Particulièrement attrayant, le musée donne la liberté de toucher, manipuler et faire tinter grelots, sonnailles et cloches, ainsi tout au long de la visite résonnait un joyeux concert ...!!!

Au cours du trajet en autocar, nous avons pu compléter toutes ces connaissances grâce aux montages vidéos réalisés par de dévoués et passionnés membres de Thélème.