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Mme Pierrette Nouet, guide de l’Office de Tourisme d’Arles, nous accompagne pour un tour de ville. Van Gogh, Mistral et même Mars défilent avec cette dame truculente au franc-parler. Mais … hors-sujet tout de même pendant plus d’une heure ! On lui pardonne : elle est passionnante à écouter.

Nous abordons enfin le thème de notre journée à l’Eglise Saint-Trophime, en observant le majestueux portail sculpté de 1180, chef-d’œuvre de l’art roman provençal. Grâce à notre guide, nous détaillons les pages illustrées de ce grand livre d’images médiéval : le Christ dans sa mandorle entouré des symboles des évangélistes, les damnés voués aux flammes rouges de l’enfer, la pesée des âmes, Hercule, les Rois Mages et aussi les aspects repoussants de cette BD destinée à effrayer le petit peuple. Avec cet édifice, Arles affirma sa vocation de capitale religieuse de la Provence et le portail rappelle que la ville était une étape vers Saint-Jacques de Compostelle.

A l’intérieur, nous voyons notamment plusieurs très beaux sarcophages paléochrétiens et le choeur gothique ajouté au 15°s.

Le Cloître de la 2° moitié du 12°s est bien intéressant et somptueux, lui aussi, avec ses galeries et ses statues, mais à force le temps presse et nous sommes obligés de passer rapidement à la suite de la visite.

N’oublions pas que nous sommes là aussi pour le Salon International des Santonniers qui s’y tient depuis 1958. Cette année, honneur aux créateurs catalans qui reproduisent entre autres l’architecture typique de leur région en utilisant son matériau de prédilection, le liège.

Mais bien d’autres santonniers sont présents et nous offrent des créations très personnelles ou plus traditionnelles pour ces « santouns », ces « petits saints ». On voit même une crèche réalisée au crochet !

Après le repas qui a fait l’unanimité, nous grimpons sur la colline de l’Hauture (22 m !) pour notre rendez-vous à l’Eglise Notre-Dame-de-la-Major avec la responsable et guide de cet édifice romano-gothique. Avec son petit accent étranger, cette sympathique organiste nous a montré tous les détails de cette église dédiée à la Confrérie des gardians de Saint-Georges. Gardians et Arlésiennes s’y réunissent chaque année le 1° mai pour leur grande fête. C’est aussi dans ce lieu qu’est réalisée par un particulier et avec des centaines de santons la plus belle et la plus grande crèche de la ville. Nous n’avons vu, hélas ! qu’une ébauche du décor, mais elle sera prête le 24 décembre.

Guy nous conduit ensuite à la Petite Provence du Paradou où chacun peut librement admirer le village des santons, étonnante et fidèle reproduction des lieux provençaux, des métiers locaux et même des acteurs célèbres de la région. Certains n’ont pas manqué de regarder la vidéo ou d’effectuer quelques achats à la boutique de toutes les tentations

Au retour, la lecture de la Pastorale des Santons de Provence d’Yvan Audouard et Tino Rossi qui a pu être entendu grâce aux valeureux informaticiens de Thélème terminent agréablement cette journée.